jeudi 22 mars 2012

Dimanche 1° avril 2012 : Journée de la forêt avec la mairie de St Médard en Jalles

Dimanche 1er avril
Avec la mairie de St Médard en Jalles

JOURNÉE DE LA FORÊT

Rendez-vous à 10h30
Parking de la salle des sports de Magudas
Angle rue Charcot / rue Condorcet

Retrouvons-nous pour le grand nettoyage de la forêt !
Cette année, les bords de Jalles sont aussi soignés par les mains des bénévoles, du côté de Magudas.

Un apéritif est offert pour remercier toutes les bonnes volontés pour leur participation à la propreté de nos espaces naturels !

En collaboration avec l’association Surfrider, le Sijalag, l’écollectif du centre d’animation de Feydit et les aumôneries, les scouts et la catéchèse des Jalles. 

Vendredi 30 mars à St Médard en Jalles conférence sur "vivre le développement durable au coeur des Jalles"

VIVRE LE DEVELOPPEMENT DURABLE
AU CŒUR DES JALLES.  

Le développement durable, développement qui répond au besoin du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs, est au cœur des réflexions actuelles de notre société sur son avenir.

Mais comment déclinons-nous, au cœur des Jalles, ce concept dans nos pratiques quotidiennes ?

Valérie Kociemba,
Géographe, Université Bordeaux3 / CNRS ADES
 animera le

Vendredi 30 mars à 20h30
à l’église de St Médard en Jalles

une réflexion sur
 Alimentation et  développement durable.

dimanche 11 mars 2012

"Le carême, un temps fort écologique", par Mgr Stenger

"Le carême, un temps fort écologique", par Mgr Stenger

 

Stenger Marc - Troyes
Ecologie, un mot à la mode, un mot qui fait peur à certains à cause des perspectives d'apocalypse dans lesquelles il a grandi, un mot auquel on accole toute sorte de significations. Pour nous chrétiens, ce mot doit pourtant être un mot-clef, un mot de notre réflexion, de notre méditation sur notre relation au monde, aux hommes et à Dieu, un mot aussi de notre engagement de chrétiens. Et le temps du carême dans lequel nous sommes sur le point d'entrer est assurément un temps favorable pour comprendre le poids éthique et spirituel de ce mot et l'investissement humain auquel il doit correspondre.

Jeûne, partage, prière

Au commencement du carême, que nous sommes appelés à vivre comme un chemin d'entraînement spirituel, la liturgie nous propose trois pratiques pénitentielles chères à la tradition biblique - la prière, - le jeûne - le partage (l'aumône), pour nous préparer à mieux vivre laRésurrection du Christ. Ces pratiques n'ont pas toujours bonne presse aujourd'hui. En notre époque où nous sommes peu enclins à faire pénitence, à courber la tête, à reconnaître nos limites, à faire une pause dans notre agitation quotidienne, à donner une place aux autres, nous pouvons nous demander quel sens et quelle valeur peuvent avoir pour nous de nous priver de quelque chose de bon et d'utile pour notre subsistance. Nous pouvons nous demander quel sens et quelle valeur peut avoir pour nous de nous arrêter dans cette course de plus en plus dure pour notre bien-être et de prendre du temps pour l'acte gratuit de la prière. Nous pouvons nous demander enfin quel sens et quelle valeur peut avoir pour nous de faire place à d'autres qui a priori sont une menace pour notre être au monde.
Le but du carême est de bien situer ces démarches qui coûtent. Elles ne sont pas seulement des actes ponctuels, mais une ligne de fond qui nous est proposée. Elles mettent en jeu notre manière d'être en relation avec le monde et ses ressources, avec les autres hommes et avec Dieu. Nous ne pouvons pas faire l'économie d'en saisir la substance et la profondeur. Parlant du carêmeaujourd'hui, on dit volontiers que ce n'est pas faire moins, mais que c'est faire mieux. Dans ce qui est proposé on limite au strict minimum, par rapport à autrefois, les invitations au jeûne et à l'abstinence. On parlera plus volontiers de jeûne de la télévision, du tabac et de l'alcool, parce que ce sont les prisons de l'homme d'aujourd'hui. On n'invite plus simplement à faire une aumône, ce qui serait nous libérer à bon compte de nos obligations de solidarité à l'égard des pauvres, mais à nous engager dans une solidarité active qui nous met véritablement en route avec l'autre (ce qui est bien symbolisé par les opérations « Terre Solidaire » du CCFD). On n'appelle plus seulement à poser davantage d'actes de prière, mais à faire de nos vies une démarche spirituelle, une montée vers Pâques.

Se rapprocher

On peut habiller de couleurs plus séantes ce temps de préparation à la fête pascale, il n'en reste pas moins que nous ne pouvons pas faire l'économie de nous mettre en face de ces trois pratiques du jeûne, du partage et de la prière que nous donne la tradition la plus ancienne. Voilà pourquoi il ne s'agit pas de rendre le carême plus sympathique, mais de saisir la profondeur des enjeux de cette invitation traditionnelle que nous ne pouvons pas contourner.
Le jeûne est fait pour nous désencombrer de ce qui ne nous est pas nécessaire, pour nous permettre de redécouvrir ce qui nous construit, ce qui nous recrée, ce qui nous déploie dans toutes les dimensions de notre qualité d'homme et d'enfant de Dieu. Il n'est donc nullement question de tourner le dos au monde et à ses biens, mais de laisser le superficiel et de valoriser dans ce que notre environnement nous offre l'essentiel qui fait vivre davantage. Il s'agit donc de nous rapprocher d'un monde que nous voyons trop souvent comme un espace pour étancher nos soifs de consommation, alors qu'il est par ses ressources le partenaire de notre développement d'homme. L'aumône, le don au sens restreint du terme, nous tient quitte à bon compte de notre devoir de solidarité, elle ne nous oblige à aucun déplacement. Mais en fait il s'agit de partage qui nous appelle à nous bouger, à nous rapprocher de l'autre, à rapprocher de l'autre non seulement le petit doigt, mais toute la personne.
La prière enfin n'est pas seulement un acte de piété ; elle signifie marquer un temps d'arrêt pour sortir de nos activités souvent prenantes et nous rapprocher de Dieu. Le carême, temps d'un nouveau rapport aux biens, à autrui, à Dieu. Il n'est pas simplement question de modification de nos habitudes, mais il y a dans cette invitation au jeûne, au partage et à la prière l'appel à une véritable métamorphose de notre regard sur ce qu'est une vie pleinement vécue, sur ce qu'est l'homme dans le monde. Ce à quoi nous sommes invités, c'est à une conversion, un sursaut, un changement radical de nos façons d'être en relation avec ce qui structure notre vie, les biens à notre disposition, les autres, Dieu. C'est bien là que sont les fondements d'une véritable écologie, celle qui définit des relations justes entre l'homme et son environnement matériel, humain et spirituel.

+ Marc Stenger
Evêque de Troyes