dimanche 13 février 2011

Contributions à la reflexion commune par Laurent Choteau

Mission et écologie

lors de la réunion du , un intervenant disait: « comment faire venir dans nos groupes de travail des écologistes ? » .
Je pense que le problème est posé à l'envers: chez beaucoup d'écologistes engagés l'Eglise est perçue comme un ennemi de l'environnement. C'est plutôt à nous, chrétiens engagés, d'aller à eux.
Leur mode de vie peut paraître déroutant, trop radical, utopiste voire impossible à imiter. (je précise que je parle des écologistes engagés, pas simplement ceux qui ne laissent pas couler l'eau pendant le brossage de dents). C'est justement parce que leur engagement est radical qu'ils ont une très forte motivation, sans quoi l'engagement est abandonné très rapidement. De cette motivation, cet enthousiasme, découle souvent une joie de vivre accompagnée du désir de la partager.
Nombreux sont ceux qui après avoir autoconstruit leur maison (avec des chantiers participatifs et de l'entraide...); installé des systèmes innovants (phytoépuration, toilettes sèches...); découvert une conception nouvelle (bioclimatisme, « sobriété heureuse »...) souhaitent partager leur expérience, voire former ceux qui le souhaitent.
Il y a ainsi souvent une forte vie sociale, une ouverture aux autres dans ces milieux là.
Et les deux parties ont tout à gagner dans cette rencontre.
 pour les écologistes:
rencontrer enfin des chrétiens capables de leur apporter autre chose que la morale sexuelle tronquée des médias. En effet, pour beaucoup d'entre eux, le chrétien (surtout en Afrique) pousse à faire le plus possible d'enfants à tort et à travers, ce qui entrainera une surpopulation et un épuisement accéléré des ressources (la terre n'est pas infinie...).
Faites leur découvrir la paternité responsable enseignée par l'Eglise !
Ils voient les chrétiens complices du capitalisme/consumérisme frénétique. Faites leur découvrir l'ascèse joyeuse des disciples du Christ !
 Pour nous chrétiens:
Découvrir les moyens de traverser la crise énergétique à venir (écoconstruction, sobriété énergétique...)
Retrouver une vie saine (alimentation bio, éviter les polluants divers...)
(Re)Découvrir la fraternité (vie sociale, entraide, communautés...)

Contribution n° 2

Jusqu'à la Révélation Judéo-chrétienne le temps était considéré par les civilisations comme étant cyclique, s'appuyant sur l'éternel renouvellement des saisons.
Puis il y eut un commencement, et il y aura une fin. Le temps n'est plus représenté par un cercle mais par une flèche.
Pas de réincarnations mais une naissance et une mort.
L' univers et la matière sont finis (au sens de non infinis)
Le temps a eut un début et aura une fin.

Voici un petit questionnaire;

voulez vous, est il juste d'avoir un salaire plus élevé ?
voulez vous, est il juste d'avoir un peu plus de loisirs avec votre famille?
voulez vous, est il juste de manger plus de viande et de bonne choses?
voulez vous, est il juste de pouvoir voyager plus?
voulez vous, est il juste d'avoir une maison plus grande et plus confortable?

Sans trop réfléchir, vous avez envie comme moi de répondre oui à toutes ces questions, d'autant qu'on peut trouver une justification chrétienne à chacune, prise séparément.

Mais répondre oui à toutes ces questions, oui pour moi, pour mon pays, pour l 'humanité entière, c'est rentrer dans cette perversion actuelle de notre civilisation occidentale:
le temps est représenté comme une flèche, avec un début mais pas de fin...
« L'économie capitaliste » nous propose la croissance infinie.
« Le monde de la pub » nous invite à consommer toujours plus.
La science de la «réalité augmentée » nous promet l' immortalité et des facultés illimités.
« L'énergétique moderne » nous promet l'énergie propre et illimité.

Dans ce chantier mission écologie interrogeons nous sur cette perversion et découvrons avec joie que notre pauvre vie limitée sur terre peut être un pèlerinage vers la Vie Éternelle, le bonheur infini de la vie en Dieu, la Joie Parfaite !

Laurent CHOTEAU

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