mercredi 12 octobre 2011

Les perspectives d’une nouvelle année pastorale

Nous poursuivons notre parcours missionnaire diocésain. Où en sommes-nous ?... 
Chaque secteur pastoral, service ou mouvement est entré dans une nouvelle année pastorale. Des Journées de rentrée ont été programmées, des perspectives d’action ont été précisées et des dates arrêtées. Sur le plan du diocèse, nous poursuivons notre parcours missionnaire diocésain. Où en sommes-nous ?

J’en rappelle tout d’abord les enjeux et les étapes.

Etapes et enjeux de notre parcours missionnaire diocésain
Ce parcours a pour ambition de faire grandir en nous et dans nos communautés le dynamisme missionnaire. L’Église n’est pas un club religieux qui ne se préoccuperait que des besoins de ses propres membres. Elle est cette communauté apostolique, cette « foule immense » ou ce « petit troupeau » selon les jours, que le Christ a chargé d’une Bonne Nouvelle qui concerne tous les hommes. Aujourd’hui, dans une société pluraliste, indifférente, mais où ne manquent   ni les questionnements éthiques ni les attentes spirituelles, des initiatives nouvelles sont à prendre pour partager avec d’autres la joie et l’espérance qui donnent saveur à notre vie. La nouvelle évangélisation, dont on parle beaucoup ces temps-ci et qui sera le thème du prochain Synode romain au mois d’octobre 2012, n’est pas d’abord une affaire de stratégie pastorale mais une question de vigueur dans la foi et d’audace missionnaire. Rappelons-nous ce qu’écrivait le pape Jean-Paul II en 2001 : « À maintes reprises, j'ai répété ces dernières années l'appel à la nouvelle évangélisation. Je le reprends maintenant, surtout pour montrer qu'il faut raviver en nous l'élan des origines, en nous laissant pénétrer de l'ardeur de la prédication apostolique qui a suivi la Pentecôte. Nous devons revivre en nous le sentiment enflammé de Paul qui s'exclamait: « Malheur à moi si je n'annonçais pas l'Évangile! » (1 Co 9,1). Cette passion ne manquera pas de susciter dans l'Église un nouvel esprit missionnaire, qui ne saurait être réservé à un groupe de « spécialistes » mais qui devra engager la responsabilité de tous les membres du peuple de Dieu. Celui qui a vraiment rencontré le Christ ne peut le garder pour lui-même, il doit l'annoncer. Il faut un nouvel élan apostolique qui soit vécu comme un engagement quotidien des communautés et des groupes chrétiens » (Lettre apostolique Tertio Millenio ineunte, n° 40).

Notre parcours se déroule en quatre étapes.

La première nous a invités par la lecture du livre des Actes des Apôtres à contempler ce qu’est une Église qui jaillit de la Pentecôte et qui se laisse conduire par l’Esprit. Cette attitude spirituelle fondamentale doit nous accompagner tout au long de notre parcours.

La deuxième appelle notre Église à se mettre très concrètement au service de l’homme quand elle veut lui annoncer le salut qui vient de Dieu. Seul l’amour touche les cœurs. Avez-vous remarqué qu’avant d’inviter ses disciples à recevoir le don par excellence de son amour dans l’Eucharistie, le Christ commence par leur laver les pieds ? C’est en accueillant, en écoutant, en délivrant, en guérissant, en nourrissant que Jésus annonce l’amour du Père. Cette année, nous voulons nous mettre au service des hommes, des femmes, des enfants et des jeunes de notre temps, en leur partageant notre espérance et en apportant notre aide dans ces situations humaines aussi fondamentales que sont la famille, l’éducation, le souci de l’environnement et la solidarité. Le but de notre réflexion et de nos partages est moins d’agiter des idées que de voir de façon pratique ce que nous pouvons faire. A quels appels voulons-nous répondre ?

Après cette étape, la suivante sera consacrée à l’annonce renouvelée du don de Dieu aux hommes. Nous connaissons tous la parole de Jésus à la Samaritaine : « Si tu savais le don de Dieu ». Cette parole, nous aurons à nous l’adresser à nous-mêmes et à l’adresser à ceux qui paraissent loin de nos assemblées. Nous sentons bien qu’une première annonce à ceux qui ne connaissent pas l’Évangile ou ont pris des distances avec l’Église devient pour nous une incontournable exigence apostolique.

Après cette troisième étape, il faudra dans une quatrième étape tirer les conséquences de tout cela pour l’animation et l’organisation de notre vie ecclésiale. Passer d’une Église de l’entretien tranquille de la foi à une Église beaucoup plus apostolique implique un certain nombre de choix pour la conduite et la structuration pratique de notre vie d’Église. Là aussi, nous nous mettrons à l’écoute de l’Esprit pour discerner ensemble les chemins sur lesquels le Seigneur nous appelle à marcher.

La suite du déroulement de notre deuxième étape

Spontanément, nous faisons coïncider une nouvelle étape avec une année pastorale nouvelle. Or, nous constatons qu’il faut parfois prendre plus de temps pour une étape et qu’il serait vraiment dommage d’avancer à marche forcée. C’est le cas de notre seconde étape. Il nous faut un peu plus de temps : des groupes continuent leur réflexion, il va falloir également ressaisir ce qui a été réfléchi et proposer des mises en œuvre plus opérationnelles. C’est pour cela que la deuxième étape durera jusqu’à Pâques 2012.

Elle se  poursuivra ainsi :
Les 15 et 16 octobre : Grande fête diocésaine des familles. Nous exprimerons par cette fête joyeuse et conviviale toute l’importance que nous accordons à la vie familiale, avec ses différentes générations. Nous verrons comment l’Évangile éclaire la vie familiale et nous prierons pour toutes les familles.
En octobre et novembre : nous terminerons notre réflexion sur les quatre chantiers dans les différents groupes qui se sont constitués pour les travailler.
Pendant le temps de l’Avent : nous mettrons en commun nos réflexions, nous les ressaisirons dans les ensembles pastoraux, nous définirons des pistes d’action.
Pendant le Carême, nous verrons quelles actions concrètes nous pouvons mener autour de nous, tout particulièrement dans les domaines du respect de l’environnement et de la solidarité.
A Pâques, clôture de cette deuxième étape. Ce qui aura été travaillé pourra avoir un prolongement dans l’opération nationale Diaconia 2013 dont nous aurons l’occasion de reparler.
Après Pâques : des propositions seront faites pour que nous puissions entrer à la rentrée 2012 dans la troisième étape de notre parcours.

Alors, bon travail à tous ! Je vous donne rendez-vous les 15 et 16 octobre prochains pour notre grande fête des familles. N’hésitez pas à inviter largement des familles autour de vous !

†  Jean-Pierre cardinal RICARD
Archevêque de Bordeaux
Évêque de Bazas
Éditorial de Mgr Ricard dans le dernier Aquitaine

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